L'ÉVOLUTION DE LA SOCIÉTÉ


    La structure par activités

    La dimension atteinte par le groupe TRT au début de 1987 (près de 4 milliards de chiffre d'affaires) amena la Direction Générale à introduire une modification importante de l'organisation de la Société en mettant en place une structure par branches d'activités.

    Quatre activités furent distinguées :
        - deux sur le plan civil, sous la direction de François PETIT:
                . les Télécommunications Publiques et la Radio Mobile confiées à Bertrand MANUALI,
                . les Télécommunications d'Entreprise et l'Informatique confiées à Jacques LEFEVRE,
        - deux sur le plan militaire, sous la direction de Bernard DUBOIS:
                . l'Armement et l'Optronique confiés à Claude SERVAIS,
                . l'Avionique et les Communications confiées à François LUREAU.

    Les Directeurs de ces activités étaient responsables du compte d'exploitation de leur branche devant la Direction Générale, chaque activité étant structurée comme une petite entreprise avec un service commercial, un service technique, un contrôle de gestion, etc. Les usines de production cependant restaient sous l'autorité de Claude TEMPE, Directeur des Opérations.

    Les services techniques non inclus dans les directions d'activités, et en particulier les services généraux, la direction scientifique et certains services communs furent regroupés dans une direction technique confiée à Claude COSSE assisté de Michel STEIN.

     Enfin au niveau de la Direction Générale, une direction du plan et de la stratégie fut créée et placée sous l'autorité de Marc HOUERY, cependant que Jean-Jacques HOURTON et Max ASSÉO demeuraient respectivement Secrétaire Général et Directeur Financier.

    Cette structure resta en place jusqu'au 31 décembre 1989, avec seulement quelques changements de personnes. C'est ainsi que :
        - Bertrand MIALARET remplaça Max ASSÉO à la Direction Financière en 1988
        - Jean de PANAFIEU succéda à Jacques LEFEVRE à la tête de la DTEI en 1989
        - Michel STEIN devint Directeur Technique lorsque Claude COSSE partit à la
         retraite le 31 mars 1988.

    La Direction Générale

     La Direction Générale subit également d'importants changements lors du départ à la retraite d'André LAURENS le 31 mars 1988 et de Maurice BENSADOUN le 31 décembre 1988. En prévision de ces départs, François LERAILLEZ, jusqu'alors Directeur Technique, fut nommé Directeur Général Adjoint en mars 1987, puis Directeur Général le 14 janvier 1988. Il devint Administrateur le 26 mai 1988 et Vice Président Directeur Général le 11 avril 1989, Maurice BENSADOUN demeurant Président Directeur Général.

    Les restructurations

    Sur le plan des effectifs la période 87-89 fut marquée par d'importantes restructurations. L'ensemble de l'industrie électronique subissait depuis longtemps déjà les effets de l'augmentation de productivité résultant de l'évolution de la technologie; TRT, grâce à une politique prudente de recrutement et en ayant recours aux contrats de solidarité, avait évité des mesures brutales de réduction de personnel. Mais à partir de 1986 la stagnation du chiffre d'affaires et la charge financière considérable que représentait la prise en charge par TRT du secteur informatique de PHILIPS en France, entraînèrent une opération au terme de laquelle plus de cinq cents personnes quittèrent TRT et sur l'ensemble du groupe TRT plus de mille emplois furent supprimés. ROUEN fut le premier centre touché dès la fin de 1987 avec plus de 200 départs. Fin 1989 l'effectif total de la société, en tenant compte du fait que OMERA et SOCRAT ont été intégrés dans TRT au 1er janvier 1989, s'élevait à 4526 personnes.

     La partition

    Au début de l'année 1989, dans un souci de recentrage sur ses activités de base, le grand public et l'éclairage, et aussi en raison de la détérioration de ses résultats financiers, PHILIPS prit la décision de se séparer de ses activités dans le domaine de la défense ; celle de la Suède fut cédée à BOFORS. L'ensemble HSA (Holland Signaal Apparatus) et la partie défense de MBLE en Belgique et de TRT en France fit l'objet de négociations avec des repreneurs éventuels. Finalement le choix se fit en faveur de THOMSON-CSF, ce qui pour TRT était le moindre mal. Après quelques hésitations, les Pouvoirs Publics Français et Hollandais donnèrent leur accord et la Direction de TRT entama des discussions avec THOMSON-CSF pour préparer le partage de la société en deux entités distinctes : l'une militaire, l'autre civile.

    Le personnel fut divisé en deux parties presque égales : 2 225 personnes pour le civil et 1 992 pour le militaire.

    Les sites furent également répartis entre les deux activités, l'usine de BRIVE étant coupée en deux :
        - ROUEN, la moitié de BRIVE, BRILLAT-SAVARIN, LE PLESSIS-ROBINSON
         et FONTENAY restèrent du côté civil,
        - LUNEVILLE, DREUX, IVRY et la moitié de BRIVE furent affectés au
         militaire, certaines équipes continuant à être hébergées à BRILLAT-SAVARIN
         et au PLESSIS-ROBINSON en attendant leur transfert vers des centres de THOMSON-CSF.

     Sur le plan juridique il fut décidé de créer deux nouvelles sociétés : celle consacrée au civil garda le même nom mais le sigle TRT fut désormais placé avant Télécommunications Radioélectriques et Téléphoniques (et non après comme en 1952) et la société militaire prit le nom de THOMSON-TRT Défense (TTD).

     Pour être en mesure de céder à THOMSON-CSF la partie défense de TRT, PHILIPS fit une Offre Publique d'Achat pour acquérir les actions de TRT qu'elle ne détenait pas, c'est-à-dire environ la moitié. L'OPA fut lancée le 20 septembre au prix de 1600 francs l'action et se termina le 23 octobre, PHILIPS possédant à cette date environ 95% des actions. L'action TRT fut alors retirée de la cote officielle à la Bourse de Paris,

     Le Conseil d'Administration de TRT qui avait donné un avis favorable à l'OPA dans sa réunion du 14 Septembre 1989 se réunit pour la dernière fois le 14 décembre 1989 et prit acte de la décision de partition qui devint effective après l'Assemblée Générale du 2 janvier 1990.

    François LERAILLEZ fut nommé Président Directeur Général de TRT et Bernard DUBOIS Administrateur Directeur Général de TTD.

    Ainsi se terminait la belle aventure de la société commencée, sous la dénomination TRT le 30 juin 1952, mais en fait bien avant. Ce n'est pas sans beaucoup d'émotion et sans une certaine nostalgie que les anciens de TRT ont vécu ce moment dramatique de l'histoire de la société qu'ils avaient contribué à bâtir jour après jour en donnant le meilleur d'eux-mêmes. Le Conseil d'Administration dans sa dernière séance leur a rendu un hommage unanime, en s'adressant tout particulièrement à ceux qui furent pendant si longtemps les animateurs de TRT : MM. Maurice VIDREQUIN et Georges BOUDEVILLE, disparu malheureusement trop tôt.

    L'aventure continue pour les deux nouvelles sociétés ; elles ont les moyens et les talents pour faire en sorte qu'elle soit aussi belle que celle qu'a vécue leur ainée.

 

L'ACTIVITE TECHNIQUE ET COMMERCIALE


    Elle fut intense tout au long de ces trois années et, si l'on ne peut tout relater, il est possible cependant de dégager, pour chacun des domaines, les actions marquantes de la période.

    La transmission téléphonique

    Les transmissions téléphoniques ont connu, dans cette période 87-89, un développement remarquable, assez inattendu d'ailleurs, tenant à l'aboutissement d'études antérieures, mais surtout à des matériels nouveaux basés sur des licences d'APT (ATT-PHILIPS).

    Trois études antérieures ont débouché sur des ventes significatives. C'est le cas :

        - de l'annuleur numérique d'écho pour liaisons satellites (CEN 231) qui a reçu un accueil tel que          TRT a acquis en 1989 une position de leader dans le domaine en EUROPE. Plus de 18 000 voies ont          ainsi été vendues,
        - du transcodeur MIC différentiel adaptatif TMN 163 qui sert à transmettre 60 voies dans le débit          binaire d'un MIC à 30 voies,
        - du Semaplex 643 qui permet de partager un même canal de transmission entre plusieurs          utilisateurs dont les messages sont répartis dans le temps.

    Deux nouveaux matériels ont contribué fortement au développement de cette activité en s'imposant auprès de France-Télécom. Ce sont les 'multiplexeurs numériques 2 à 140 Mbits construits à Rouen sous licence APT, et les brasseurs de voie numériques, destinés à interconnecter des canaux numériques entre eux, adaptés aussi d'un matériel APT.

    Enfin il faut noter le début des études sur la numérisation de la ligne d'abonné et sur la régie d'abonnés pour le RNIS (Réseau Numérique à Intégration de Services), études faites avec la SAT dans le cadre d'un accord conclu en 1987 avec cette société sur la transmission et les faisceaux hertziens.

    La distribution téléphonique

    Là aussi on a noté une progression spectaculaire qui a fait que, dans un marché en pleine expansion, TRT est restée leader mondial du domaine.

    Tandis que les ventes de l'IRT 1500 (120 abonnés, 10 canaux) se développaient, la seconde génération de matériel étudiée principalement à Lannion voyait le jour. L'IRT 2000, qui permet de desservir 480 abonnés par 30 canaux, a été présenté en 1987 aux PTT Français et à Télécom 87 à Genève. Le premier réseau pour France-Télécom a été mis en service en 1988 à Pau et le succès de ce matériel à l'exportation s'est confirmé. A noter qu'en 1989, au Danemark, des abonnés RNIS ont été raccordés avec l'IRT 2000.

    Les faisceaux hertziens

    Au début de 1987 la lourde hypothèque qui pesait sur l'activité faisceaux hertziens et qui, durant trois longues années, avait considérablement freiné son développement, fut enfin levée. La CGE, décidant de prendre le contrôle d'ITT, rompait ses discussions avec ATT-PHILIPS et le projet de cession des faisceaux hertziens de TRT à une éventuelle joint-venture CGE-APT devenait caduc.

    Les années qui suivirent furent une période de consolidation, marquée au départ par une alliance avec la SAT qui se concrétisa entre autres par le développement en commun à partir de 1987 d'un nouveau faisceau à faible capacité.

    La grande confirmation du domaine fut celle du 140 Mbits à 16 états dont la première liaison avait été livrée aux PTT Français en 1986. De nouvelles commandes furent prises à l'exportation, particulièrement en Indonésie, au Portugal, au Brésil et en Suisse, cependant qu'en 1988 les quatre liaisons 140 Mbits partant de Paris, commandées par France-Télécom étaient mises en service.

    Deux nouveaux matériels numériques étudiés au milieu des années 80 débouchèrent également sur de premières commandes : le DRL 7000, à haute efficacité spectrale, en Suisse en 1987 et le FTD 23, faisceau de faible capacité fonctionnant à 23 GHz, en 1988 en Grande-Bretagne.

    Deux études importantes furent lancées, la première en 1987, pour un nouveau faisceau 15 GHz à 34 Mbits, le DRL 15000, utilisant la modulation à 16 états et la seconde, en 1988, pour une nouvelle génération de faisceaux 140 Mbits avec une efficacité spectrale accrue grâce à l'utilisation d'une modulation MAQ 64 à 64 états, au lieu de 16 états dans la première génération.

    L'étude des systèmes de surveillance des faisceaux et des réseaux régionaux fut aussi une lourde tâche. Au plan industriel, l'activité de Brive a continué à un rythme élevé, plus de 900 émetteurs-récepteurs étant fabriqués chaque année.

    La radio mobile

    La période 87-89 fut cruciale pour la radio mobile. Au début de 1987 TRT était devenue le centre de compétence de PHILIPS pour le "trunking", c'est-à-dire pour les réseaux dans lesquels les canaux radioélectriques sont partagés entre les utilisateurs en fonction de leur trafic.

    Cette même année 1987, outre la mise en service opérationnel du réseau RAMAGE de l'EDF en Normandie, fut marquée par un événement important : en octobre, à la date prévue, la phase 1 du réseau BAND III que TRT réalisait en Grande-Bretagne fut terminée. Le logiciel complet de ce réseau fut livré en octobre 88. TRT avait ainsi fait la preuve de sa maîtrise de ce type de réseau dont la complexité n'est pas mince puisque 50 000 abonnés seront desservis autour de 72 sites.

    En 1987 également fut lancée l'étude de toute une gamme de matériels spécifiques du "trunking" : les TN 10, TN 100 et TN 200. La première commande de TN 100 provint de la Direction de l'Equipement de Savoie pour un réseau qui fut mis en service en 1989.

    Ce même matériel fut l'objet d'une commande en 1988 de British Gas North Eastern, pour un réseau qui comprend 1500 mobiles et 180 stations, et fut retenu en 1989 par France-Télécom pour l'équipement en radiocommunications mobiles des Jeux Olympiques d'Albertville en 1992.


     Le TN 200, quant à lui, fut employé dans le réseau "Mobile One" de HONG KONG qui fut mis en service en 1989 et il fut l'objet la même année d'une importante commande de Great Manchester Buses, faisant suite à celle enregistrée, fin 1988, de British Gas South West.

    Les télécommunications d'entreprise

    La famille des modems VLSI équipés du processeur de signal PSI, circuit intégré à très haut degré d'intégration puisqu'il comporte plus de 100 000 éléments actifs sur la même puce, conçu spécialement par TRT pour ses modems, fut le cheval de bataille des ventes de modems. Le Sématrans 9696 dont les premières livraisons datent de 1987 s'avère être un grand succès et demeurait encore en 1989 le modem V 32 le plus vendu en Europe : 50 000 exemplaires au total auront été livrés en 1990.

    L'activité commutation de données continua à se développer et en 1989 on enregistra un doublement d'une année sur l'autre du chiffre d'affaires fait sur la gamme COMPAC Malheureusement la fabrication des commutateurs CP 50 pour Transpac s'était arrêtée en 1987 après une carrière de près de dix ans et plus de 200 CP 50 fabriqués, ce que personne n'aurait osé imaginer en 1976 quand le programme commença.

    Parmi les activités du CTI à Fontenay, rattaché à TRT le 1er janvier 1986, la mise au point de la fabrication des cartes à puces fut certainement la plus laborieuse. Après bien des avatars cependant, la livraison régulière des cartes commença. En 1988, 800 000 cartes virent le jour et, en 1989, un million de cartes furent livrées à France Télécom et au Groupement Carte Bancaire.

    Il faut noter aussi la contribution essentielle que le CTI apporta au développement du COMPACT DISC INTERACTIF (CD-I) en en concevant le principe, en en réalisant les premières maquettes et en contribuant à la définition des normes internationales du CD-I.

    Les radiocommunications militaires

    1987 a été une année de concrétisation de commandes pour bon nombre des matériels qui étaient en développement. Ce fut le cas de l'émetteur-récepteur VUHF ERM 9000 livré en Hollande et commandé par la Marine Nationale et du nouveau VUHF Air ERA 8500/8700. Ce dernier a été doté en 1988 de la capacité HAVE-QUICK, système de protection des liaisons phonie développé en coopération avec MAGNAVOX, cependant que le système de protection par sauts de fréquence SICOP 500 était qualifié sur MIRAGE.

    De nouvelles études ont été lancées pour :
        - une version allégée de l'ERM 9000,
        - le futur poste radio VHF AM/FM de l'Armée de terre (PR4 G), en coopération
         avec THOMSON-CSF, TRT étant chargée de la version hélicoptère,
        - un modem pour liaisons HF protégées,
    et TRT a participé en 1988 aux travaux de spécification du futur poste de radio protégée SATURN des cinq pays majeurs de l'OTAN.

     Les réseaux militaires

    Dans la lignée du réseau SAPHIR de la Gendarmerie Nationale, dont la rénovation a été entreprise en 1988 et 1989, TRT a été retenue, avec THOMSON-CIMSA par le Ministère de l'Intérieur pour réaliser le réseau SYTERE servant à relier les terminaux embarqués à bord des véhicules de police aux salles de commandement des polices urbaines. Le premier réseau a été installé en 1987 à ROUEN.

    La première phase du réseau de commutation de données de l'Armée de l'Air, RESEDA, que TRT étudiait, en coopération avec la CSEE depuis 1985, est entrée en service en 1988.

    Par ailleurs TRT, associée à SAT, a été retenue en 1988 comme l'un des maîtres d'oeuvre pour l'étude des spécifications du nouveau réseau d'infrastructure de l'Armée de l'Air appelé RA90.

    Bien que ce ne soit pas un réseau au sens des précédents, il faut signaler enfin que, forte de la compétence acquise avec le SNTI, TRT a été choisie en 1989 pour la réalisation du réseau de communications intérieures du futur porte-avion nucléaire français Charles de Gaulle.

    La radio navigation

    Le succès du radioaltimètre AHV 530, dont les premières livraisons datent du début des années 80, n'a pas cessé de s'affirmer au point que près de 1000 équipements de ce type ont été produits à BRIVE en 1988 et 1989.

    En 1987 les essais en vol de l'AHV 18, destiné aux avions et hélicoptères militaires, se sont révélés très positifs et la série a été lancée en 1988.

    Les premiers prototypes de l'AHV 17, nouvelle génération de radioaltimètres à traitement numérique du signal ont été essayés en 1989. Ce radioaltimètre est destiné aux avions d'arme du futur (RAFALE et EFA).

    A noter également que l'étude de l'AHV 19 destiné aux avions sans pilote (drones) a été lancée en 1988.

    Des faits marquants méritent aussi d'être signalés pour les autres aides à la navigation. C'est ainsi que:
        - les essais en vol du Microwave Landing System (MLS) civil ont été réalisés, avec
         satisfaction, en 1988,
        - Eurocontrol a notifié en 1987 la première commande du transpondeur ATC
         mode S,
        - le programme des récepteurs GPS NAVSTAR a continué à se dérouler avec la
         livraison en 1988 des prototypes pour les avions de patrouille maritime ATL2 et
         pour différents navires de la Marine Nationale. Par ailleurs sur le plan européen,
         une coopération est engagée pour adapter ces récepteurs aux différents besoins et
         en particulier au RAFALE, à l'EFA et à certains missiles.

    L'électronique d'armement

    Outre la continuation à un bon niveau de l'activité sur les fusées de proximité -Dreux avait fabriqué au total fin 1989 plus de 1 600 000 fusées pour obus et plus de 28 000 fusées pour missiles - la période 87-89 a été surtout marquée par le départ en flèche des commandes de la seconde génération de mines antichar HPD2. Après la Norvège en 1986, la Belgique, la France et surtout la Suisse ont commandé cette mine dont l'étude avait démarré en 1978 et qui, grâce à des idées très originales de TRT, fut en fait une des toutes premières munitions intelligentes mises sur le marché ; les premières livraisons de série par Lunéville ont commencé fin 1988.

    L'optronique

    Beaucoup de confirmations ont été enregistrées dans ce domaine :
        - la caméra CASTOR d'abord : elle a été retenue pour le char AMX 30 B2 par
         l'Armée Française et les premières livraisons sont intervenues en 1988. Une
         version navalisée a été livrée à la Marine danoise. Dans le même temps, on en
         dérivait des systèmes de surveillance aérienne (CHLIO) et de MIRA on dérivait
         un système de conduite de tir pour engin blindé (MITHRIDAT).
        - la caméra TANGO ensuite dont le premier exemplaire de série a été livré fin
         1988 pour l'ATL2,
        - la caméra CALIOPE enfin, conçue pour l'observation du champ de bataille et la
         surveillance des points sensibles, dont une première commande à l'exportation a
         été reçue en 1988.

    Mais aussi de nouveaux contrats d'études ont été passés en 1988 :
        - pour le traitement de l'image délivrée par les caméras thermiques, domaine dans
         lequel TRT a fait un travail considérable et s'est taillée une belle réputation,
        - pour l'application des caméras aux nacelles aéroportées telles que le POD grand champ de          Dassault.

    Notons enfin que, fin 1988, a effectivement commencé l'étude du système de guidage sur faisceau laser à 10 microns du missile antichar de 3ème génération à moyenne portée AC3G MP, pour lequel TRT avait été désignée en 1986 comme leader d'un consortium franco-anglo-allemand qui réunit TRT, ZEISS et GEC. Cette désignation comme maître d'oeuvre, qui n'était pas la première, confirmait s'il en était besoin la place de tout premier rang que TRT a su se faire dans le domaine de l'optronique, comme d'ailleurs dans bien d'autres domaines.